Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 : les agents publics au rendez-vous
Avec plus de 12 millions de spectateurs, des milliers de visiteurs de la vasque de la Flamme, des audiences télévisées records, la France dans le Top 5 et des cérémonies hors normes, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ont été plus qu’une réussite, une fête extraordinaire. A la manœuvre de ce grand paquebot, des équipes chocs et plus de 70 000 agents publics dont la mobilisation a fait la différence.
16 nov. 2024
Pour les citoyens français, les Jeux Olympiques ont vraiment débuté le 8 mai 2024 lorsque le Belem a fait son entrée dans le port de Marseille avec à son bord la flamme olympique allumée quelques jours plus tôt à Olympie. Pour beaucoup d’agents publics, sur tout le territoire, ce 8 mai était d’abord l’aboutissement d’un travail de fond engagé depuis plusieurs années pour accueillir dignement cet évènement sportif international. Et pour 182 d’entre eux c’était aussi l’occasion unique de participer à ce relais qui a traversé toute la métropole des grottes de Lascaux à l’Ile aux Moines, de Colombey les Deux Eglises à Lens mais également l’Atlantique ainsi que l’Océan Indien et le Pacifique à l’occasion du « Relais des Océans » dans les six territoires ultra-marins : en Guadeloupe, Guyane, Martinique, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et à La Réunion. La présence des agents illustrait leur rôle indispensable dans l’unité de la nation.
Au cœur du dispositif de sécurité
Pour ces premiers jeux organisés en plein cœur d’une ville – et qui plus est une capitale – un des grands enjeux était la sécurité. L’Etat s’est donc mobilisé avec plus de 45 000 gendarmes et policiers pour que tout se déroule sans accrocs. Et là aussi, le travail des agents a débuté en amont des cérémonies. 1,2 millions d’enquêtes administratives ont été menées afin de s’assurer qu’aucune personne chargée de l’organisation et du déroulement des Jeux ne présente de danger. Près de 6800 personnes ont été écartées. Ensuite, les forces de sécurité ont accompagné la Flamme tout au long de son parcours, 99 agents étant plus spécifiquement chargés de sa sécurité et d’accompagner les 11 Gardiens de la Flamme. Issus des armées, de la police, de la gendarmerie ou de la sécurité civile, et recrutés sur la base d’un concours interne, ces 11 Gardiens ont chouchouté la flamme. Pour la sécurisation des lieux des cérémonies et des épreuves, le ministère des Armées a contribué à l’effort, en coopération étroite avec le ministère de l’Intérieur, avec 18 000 agents présents dont 5000 soldats en plus des 10 000 forces Sentinelles. Enfin la mobilisation a également concerné l’agence nationale de sécurité des systèmes d’information pour démanteler les cyberattaques, nombreuses, pendant cette période.
Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble
Les collectivités territoriales n’ont pas été en reste. En plus des 73 hôtes des jeux, 450 ont été impliquées dans les deux Relais de la flamme. Au-delà, elles ont aussi été nombreuses à accueillir les centres de préparation aux Jeux mis à disposition de 80 délégations internationales. Tout le territoire était concerné, ce qui signifiait pour les agents territoriaux une mobilisation pendant la période précédant les jeux qu’ils soient olympiques et paralympiques. Et également la nécessité d’adapter les lieux et les services aux besoins spécifiques. Les agents publics hospitaliers ont également été sollicités en particulier pour offrir aux athlètes une infrastructure de santé à la hauteur des besoins spécifiques de ces compétiteurs de haut niveau. Un accord entre l’APHP et les ARS a donné le cadre. Et grâce aux médecins et personnels soignants volontaires, le village olympique a pu bénéficier d’une prise en charge médicale adaptée. Environ 20 000 interventions ont pu avoir lieu sans mettre en danger le reste du système de santé.
Des dispositions hors normes pour faciliter le travail des agents
A situation exceptionnelle, cadre exceptionnel : afin de faciliter la mobilisation des agents, le dialogue social dans les trois versants de la Fonction publique s’est engagé bien en amont des Jeux. Il s’agissait de définir la meilleure façon d’accompagner cet investissement sur le plan indemnitaire, social et familial. Les négociations ont permis que tout soit mis en œuvre pour faciliter la vie des agents mobilisés pour les JOP24. Ils ont ainsi bénéficié de solutions personnalisées pour la garde de leurs enfants grâce au dispositif CESU spécial JOP et à l’ouverture de places en crèches, avec l’implication des SRIAS pour les agents hors Île-de-France. Des mesures spécifiques ont été mises en place pour faciliter leurs déplacements, incluant l’accès à des taxis, des vélos et des accréditations pour les bâtiments nécessaires. Des places pour la cérémonie d’ouverture et diverses épreuves ont été distribuées, avec un tirage au sort pour des places supplémentaires, permettant à chaque agent invité de venir accompagné. Enfin, deux arrêtés ont relevé temporairement les plafonds des régimes indemnitaires pour des primes d’engagement allant jusqu’à 1500 euros. Et tous les agents mobilisés ouvraient droit au paiement d’heures supplémentaires.
Un engagement en faveur du sport pour tous qui se poursuit
Le centre aquatique à Aubervilliers, la baignabilité de la Seine et de la Marne, les structures d’eau potable à Tahiti : ces Jeux vont laisser un héritage utile aux générations futures. La contribution des agents à cet héritage ne s’est pas arrêtée au 8 septembre. A eux désormais de préserver et faire vivre tout ce qui a pu naître de cet évènement international. A commencer par l’implication dans le plan visant à faire de la France une grande nation sportive et inclusive. Les 500 maisons sport santé déployées pendant les Jeux vont continuer à vivre dans les collectivités, de la même manière que les 30 mn quotidiennes de sport dans les écoles primaires. Surtout la méthode de travail associant étroitement fédérations sportives, associations, gestionnaires de lieux, collectivités territoriales et Etat devient la norme pour permettre à chacun, quel que soit son âge, son genre ou son handicap de pratiquer où il le veut comme il le veut. Première opération : la journée nationale du sport scolaire le 18 septembre dernier et, dès l’année prochaine, une journée nationale du sport. De quoi donner l’occasion aux agents publics de faire encore une fois la preuve de leur capacité d’adaptation et de leur réactivité.